Surcharge sensorielle
Beaucoup de personnes autistes font souvent face à des événements de surcharge sensorielle. Dans certains cas, cela peut aller jusqu’à une crise ou « effondrement autistique ». Faire la différence entre un caprice ou une simple colère et une crise liée à une surcharge sensorielle peut être difficile. De même, comment prévenir l’apparition d’un tel comportement et réagir lorsqu’il se produit sont les questions auxquelles nous tentons de répondre dans ce court article.
Comment se produit une crise ?
Faire face à certains stimulis du quotidien qui peuvent vous sembler banals comme le bruit, les odeurs, les lumières telles que le clignottement des néons, être dans une foule, etc est souvent quelque chose de très fatigant pour les personnes autistes.
Les personnes prennent très souvent sur elles et font beaucoup d’efforts pour supporter cela. Toutefois, il arrive un moment, lorsque les stimulis sont trop nombreux ou qu’ils durent depuis trop longtemps que la personne n’arrive plus à se controler, qu’elle fasse une crise, que l’on appelle parfois « effondrement autistique » ou « meltdown » dans le monde anglophone. La surcharge sensorielle n’est pas le seul déclencheur de crises. Le stress suite à des émotions ou à un événement peut également devenir trop difficile à gérer ou devenir trop important et aboutir à une crise.
Cette perte de contrôle n’est pas une décision volontaire de la personne. C’est quelque chose qui arrive subitement sans prévenir. La personne peut se mettre à crier, à pleurer, peut partir en courant. Dans certains cas, la personne peut également devenir violente ou se faire du mal à elle-même. Vu de l’extérieur, ce comportement semble totalement disproportionné pour la situation considérée.
Comment reconnaître un « effondrement autistique » et le prévenir ?
Les crises sont une réponse au stress émotionnel ou sensoriel. Les signes pour reconnaître une crise imminente sont donc les mêmes que ceux que l’on observe dans une situation stressante : s’agiter, ne pas arriver à se concentrer sur ce que nous faisons, ou encore jouer avec un objet, ses cheveux etc, sont des signes courants. Si vous ressentez une peure ou une tension dans votre corps, ou le souhait de vous enfuir, c’est qu’il est temps de faire une pause, d’aller marcher dans un endroit moins stimulant.
Si vous pensez que la personne à côté de vous est stressée à un tel point que cela peut aboutir à un effondrement, il peut être utile de lui proposer de faire une pause. Faites cela discrètement pour ne pas que l’attention de toutes les personnes soit focalisée sur elle. Cela peut augmenter le stress. S’il n’est pas possible de faire une pause, essayez de voir ce qui peut générer du stress. Par exemple, si les néons clignottent, vous pouvez éteindre la lumière.
Si rien ne peut être fait, vous pouvez essayer des équipements comme des protections auditives pour limiter le bruit, des lunettes de soleil pour contrer les lumières insupportables. Vous pouvez également envisager d’utiliser une balle anti-stress.
Faire face à une crise
Parfois, la crise est inévitable. Certaines fois, le stress arrive d’un coup ou certaines personnes ne sentent pas le stress arriver. Si une personne rencontre un « meltdown », faites lui de la place et faites en sorte que la personne garde sa dignité afin qu’elle puisse reprendre le contrôle d’elle-même. Évitez l’escalade en vous mettant en colère et en vous énervant. La solution immédiate est de réduire le stress en allant dans un endroit calme.
Si quelqu’un autour de vous se met dans un tel état, assurez-vous qu’il ne puisse pas se blesser ou blesser d’autres personnes. C’est